HelpX, ça continue
Je sais qu’il y a de plus en plus de personnes à l’affut du nouvel article et merci à eux, je pense fort à vous ! (Fifi spéciale dédicasse à toi). C’est agréable d’être attendu, et j’aime bien me faire désirer…
Malgré le fait que je sois dans un endroit isolé, un peu à la Into the Wild, je fais mon possible pour donner des nouvelles le plus régulièrement. Cependant il m’est beaucoup plus dur de rester connecté et donc de me parler en ligne.
Mis à part cela la vie continue dans notre cher patelin de Mt Burell. Le programme de matin était à peu près identique à celui de la journée précédente, à la différence que cette fois ci on est allé chercher des poteaux en bois chez un bucheron pour le projet en cours (qui consiste à construire un bungalow).
Donc on est allé dans une forêt isolée pour y soulever des troncs de 3 mètres de long.
Pour être honnête avec vous je ne pensais pas que c’était aussi lourd… de plus sous un tel soleil de plomb les gouttes ruissellent le long du dos, les mains brulent… après ce dur travail harassant, le bucheron nous a accordé 30 min (un brave gars, l’Australien typique) pour nous faire découvrir son métier.
J’ai bien aimé, et pas seulement car cela m’a permis de souffler un peu (mais en partie faut bien l’avouer). J’ai réussi à comprendre le pourcentage tout bonnement incroyable de… 30% de ce qu’il a raconté C’est quand même frustrant ne pas être en mesure de saisir toute la substantifique moelle de son propos, mais il s’agissait de termes relatifs au métier et donc très techniques.
Cet interlude aura aussi été l’occasion d’observer la vie animale de la forêt. Un iguane de 2 mètres de long grimper à un arbre, des traces de koalas sur les troncs d’arbres… sont autant de moments privilégiés que nous avons pu partager avec ce brave homme. Il nous a expliqué diverses techniques de sylviculture, comme par exemple comment tuer un arbre de 40 mètres, ce qui, vous serez d’accord avec moi, peut toujours servir… (oh le beau sarcasme). La visite s’est terminée par un tour de 4×4 sur les pistes en forêt, ce qui m’a donné envie d’en acheter un et faire un road trip. Envie passagère car j’ai aussitôt pensé à mon compte en banque, qui ne serait surement pas de cet avis.
L’après-midi j’ai enfin fait autre chose que débroussailler des chemins et me prendre des gravillons et autres joyeusetés dans les jambes (je n’ai pas d’affaires dédiées à ce genre d’activités, j’ai juste un short, et je respecte trop mon jean tout neuf pour lui faire subir un tel traitement). J’ai donc enfin bossé sur leur projet de bungalow. Il en est à ses début, c’est-à-dire que les pilotis sont plantés, et la première rangée de traverses cloutées. Il faut encore mettre une 2ième épaisseur de traverses perpendiculairement aux premières pour faire une base solide qui accueillera le plancher. Le travail consiste donc à couper, ajuster, pointer, mesurer, et tuer les mouches qui sont bien énervantes dans le coin (un coup de marteau et on n’en parle plus). Ce n’est pas trop compliqué (le travail hein, pas tuer les mouches) et je trouve ça plutôt intéressant.
Après quelques heures de travail un bruit sourd se fait entendre, le ciel s’assombris, ce sont les signes annonciateurs d’un orage imminent.
“ Storm ?” I said… “ yes but you see it will rain near the mountains over there but not here “.
Traduction : “Orage ? (oui je fais des phrases courtes…non pas que j’aime ça), -Non tu vas voir il va pleuvoir vers la montagne là-bas mais pas ici”
Notre cher hôte semble aussi fiable en matière de prévision météo qu’un baromètre passé au mixer, car il a bien plus… La vision des nuages noirs qui dévalent les montagnes est assez magique, la montagne la plus proche ressemble à un volcan crachant sa fumée… on est quand même bien, à l’abri.
Le point positif c’est que les réservoirs vont être pleins et on va pouvoir un peu faire abstraction des consignes de restriction d’eau (si seulement ça pouvait être pareil pour internet… mais tant qu’il ne pleuvra pas des livebox…).
La suite au prochain épisode.