Christmas Week
D’un geste rapide mais assuré, que l’on pourrait presque qualifier de félin, ma main sors de sa torpeur matinale pour frapper brutalement ma cuisse. Un rapide regard dirigé vers la paume m’assure que cette attaque éclair s’est soldée par une victoire. Un sourire s’esquisse sur mon visage. La bataille est gagnée, mais la guerre n’est pas finie, mon adversaire est tenace et ne s’avoue pas si facilement vaincu.
Malgré une expérience durement gagnée dans cet art martial ancestral qu’est la foutage de tarte aux moustiques, mes jambes arborent une demie douzaines de boutons plus ou moins démangeant. Dieu que c’est bon de gratter tout ça… Me Gusta…
Un rapide inventaire des placards de la chambre sonnera le glas des moustiques, bugs et autre saloperie: la découverte d’une bonne vieille bombe de Mortein (pub gratuite). Une brève pression et les bestioles finissent leur vol en mode balistique et crise cardiaque, se crashant de préférence sur le matelas ou par terre, pour former, et je suis sérieux, une fine couche agonisante. Impossible de marcher sans se retrouver la plante des pieds recouverte.
La scène se passe non loin de Goondiwindy, petite bourgade située a environ 6 heures de route en voiture à l’Ouest de Brisbane, ou 2-3 jours à dos de kangourous, qui comme chacun le sait est le transport principal ici en Australie. J’ai passé une semaine chez la famille de mon coloc pour Noël, dans une ferme de coton.
Les grands espaces… c’est le résumé en trois mots de la semaine que j’y ai passé. Mais je sens que si je me tient à ça certains vont hurler au scandale, j’ai l’habitude d’écrire des pavés c’est vrai (c’est bien parti j’ai même pas commencé).
Nous arrivons la veille de Noël, qui ici est fêté dans une ambiance assez différente de ce qui se fait en France, j’y reviendrai. Après avoir mis les bières au frais c’est partis pour un tour de quad pour me faire découvrir les environs. Il a énormément plus ces derniers temps et tout est humides, certaines zones sont inondées, d’autres boueuses, et la végétation est plus luxuriante que d’habitudes, ce qui rend les évolutions difficiles. De temps à autre un kangourou sort de nul part pour sautiller et filer aussi rapidement qu’il est apparu.
Mais il est temps de s’atteler à une tache essentielle, le sapin de noël. Si vous trouvez un vrai sapin dans le Queensland, faites moi signe… je sais pas trop ce qu’on a utilisé mais finalement ça fait l’affaire. C’est une tradition qui se fait donc ici. Les cadeaux sont déposé par le père Noël australien, qui je crois est le même partout. Ce qui change c’est que le 24 il ne fêtes pas le réveillon comme on le fait en France, mais ils célèbrent la journée du 25.
Quelques jours plus tard on a rejoint un amis d’enfance de mon coloc, qui après avoir eu son diplôme est retourné dans la nature élever des moutons. On a passé la matinée à leur courir après pour les faire rentrer dans un enclot, centaines par centaines. 6000 têtes au total, une chose est sure, c’est que c’est vraiment débile un mouton, et qu’ils bougent en groupes sans trop prendre de risque, pour peu que le plus téméraire s’engouffre là où on veut l’emmener. C’était sympa, ils nous ont montré les bâtiments, les endroits où ils se font tondre ect.
Une fois le numéro 6000 (à la louche) traité, c’est le moment de se détendre et de s’amuser. Comme c’est plutôt paumé, ils ont de quoi s’occuper ici. On a fait du ball trap, puis de jet ski et du ski nautique sur un des nombreux réservoirs. L’irrigation est primordiale, et les réservoirs alimentent tout un réseau de rivières pour ensuite se déverser dans les immenses champs dont la planéité est ajustée par GPS.
En rentrant vers 18h le soleil glissait sur l’horizon, et la lumière rasante allumait les moustiques qui formaient un véritable mur le long de la route, comme de la fumée. Dur dans ses conditions de rester dehors, et le spray anti-moustique est indispensable.
Ah on a aussi péché mais on n’a rien attrapé… par contre ce fût l’occasion de traverser des torrents en 4×4, et même à pied, avec l’eau qui arrivait jusqu’au milieu des cuisses.
Comme je le disais il a beaucoup plus et certaines zones sont inaccessibles par tracteurs ou 4×4. Pour les inspecter ils dispose d’un engin assez bizarre qui se compose de 8 roues, à mi chemin entre un quad et une barque. Ça flotte, et y’a aussi une hélice à l’arrière. On a fait un tour de 2h avec ce machin, on a vu des émeus, des cochons sauvages, des kangourous… et dans les hautes herbe failli rouler sur un serpent noir juste énorme. Ils sont pas super cool les serpents ici, et la plupart sont venimeux et même mortel. Et oui je prends des risques pour ce blog.
La semaine tirait à sa fin, et le départ se préparait doucement pour le lendemain, retrouver la civilisation… mais avant il manquait un truc.
Chasser le kangourou…
Munis d’un arc à poulies spécialement prévu pour la chasse, le genre d’arcs qui vont envoie une flèche acérée à 70 mètres par seconde. On est parti en mission commando… pour se cacher derrière un buisson et observer un groupe de kangourous qui mangeait le grain des silos. J’arme, ajuste, décoche. La flèche file, heurte le sol et rebondi pour se loger dans le cul d’un kangourou. Il est parti en courant, enfin en sautant, et a emporté la flèche avec lui. On n’a retrouvé ni la flèche, ni le kangourou.
Après cette dernière expérience on ne peut plus australienne nous sommes rentré à Brisbane. Ressourcé après une semaine bien remplie à la campagne.
La semaine suivant était le dernière semaine de vacances, et à débutée par le feu d’artifice du premier de l’an tiré de South Bank. Très beau tir, au son de morceaux de musiques classique.
C’est aussi le moment où j’ai commencé à avoir mal à une molaire, et le lendemain la douleur était atroce. J’ai connu un meilleur timing pour avoir un problème de dents… tss. Heureusement j’ai réussi à décrocher un rendez vous chez un dentiste qui n’était pas en vacances, dans le cabinet de sa maison. J’ai mal à la dent en bas à gauche, donc c’est logique le verdict tombe je dois me faire arracher celle du haut à gauche…hum. Je lui fait confiance, au point où j’en suis. 10 minutes plus tard la dent était dans l’évier, et le dentiste impressionné par le self control des français et leurs résistance à la douleur. Je voulais juste impressionner son assistante c’est tout…
Par contre pendant 3 jours j’ai pu ne manger que de la soupe.
Ah pour ceux qui pourrait se retrouver à devoir faire un tour chez le dentiste, pour info se faire arracher une dent m’a couté 240 dollars, non remboursés.
Voila pour les vacances de noël, l’article aura mis un peu de temps à venir, mais mieux vaut tard que jamais!