Road trip, part 3
Routiers roumains, méduses, jeunes droguées, les journées précédentes ont eues leurs lots d’aventures et ça allait continuer car nous n’étions pas encore dans le voilier et on venait de louper notre check-in pour la croisière du lendemain…
Après avoir contacté l’agence nous ne sommes pas les seuls dans cette situation, et il est possible de faire le check-in à l’ouverture de l’agence, tôt le matin. C’est un peu une course contre la montre, on y va en van, on se gare et sous une pluie qui se fait de plus en plus insupportable on se dirige vers l’agence.
Ah oui je ne l’ai pas précisé, mais dans la nuit le temps s’est transformé, il fait toujours aussi chaud mais il pleut. Une pluie régulière et des nuages ont fait leur apparition depuis ce matin, et j’ai comme le mauvais pressentiment que ça va durer.
L’agence ouvre un peu en avance, mais nous rappelle qu’on va être très très juste pour embarquer. Purée encore du stress, on est en vacances et on stresse plus qu’au boulot… On se mets d’accord pour que je parte a pied avec mon sac à l’embarcadère pour arriver à l’heure, et que Gwen re dépose le van au camping pour deux jours. Il pleut… et je me retrouve à sauter dans des flaques d’eaux sur le chemin du port histoire de relâcher la pression. Et puis moi j’aime bien le squitch squitch que font mes tongs une fois mouillées, contrairement à certaines que ça irrite au plus haut point (oui oui elles se reconnaitront).
Finalement je suis a l’heure, et j’attends Gwen avec appréhension sachant qu’il n’a aucun moyen de me contacter si quelque chose ne se déroule pas comme prévu (le réceptionniste du camping pourrait le retarder, si il prends un taxi il pourrait ne pas venir, et s’il vient à pied trouvera t il le chemin à temps?).
C’est 20 minutes plus tard que Gwen, svelte , dans une foulée assurée digne des meilleurs athlètes olympiques, arrive en sueur tout en enlevant sont tee shirt afin de montrer qui c’est le boss au groupe qui allait devenir nos compagnons pour deux jours et une nuit.
Le bateau est équipé pour accueillir environ 22 personnes et c’est heureux la plupart sont des jeunes, presque aussi cools et fun que Gwen et moi. C’est un voilier dénommé Siska, donc les infos sont accessibles ici.
Les tongs sont enlevées, les bières sont misent dans les ice box, et les amarres jetées. Le moteur est mis en marche pour quitter tranquillement le port d’Airlie Beach, et mettre le cap sur le parc national des Whitsunday, ou plutôt sur une énorme cellule nuageuse réduisant la visibilité à quelques centaines de mètres tout au plus.
Des cirés nous sont alors sont mis a disposition. Des cirés, non mais allo, allo quoi, vous me recevez? Des cirés aux Whitsunday? . Et pourtant si.
Et c’est parti pour plus d’une heure de souffrance avec la pluie qui nous fouette le visage et le vent froid qui s’engouffre dans les cirés. L’équipage au bout d’un moment à du voir la tête que l’on faisait et a installé une espèce de tente pour nous protéger de la pluie. Après quelques heures de navigation nous voila arrivé à Whithsunday Island, ile la plus grande des 74 iles de l’archipel et nous accostons sur la plage en bateau pneumatique. Je me pose des questions sur la propreté des lieux en voyant une bouteille de vinaigre sur la plage quand le guide nous explique que en cas de piqure par une méduse le vinaigre fait partie des premiers soins d’urgence avant que l’helicoptere arrive. Ah l’Australie et sa faune accueillante…
C’est au terme d’une marche de quelques minutes que la plage de Whitheaven Beach se dévoile à nous. En temps normal elle ressemble à ça:
Malheureusement ce vrai coin de paradis sous les nuages et la pluie ressemblait plus à ça:
La photo n’est pas de moi. A vrai dire je n’ai même pas prit la peine de prendre mon reflex, trop déçu. On s’y est quand même baigné, dans l’un des sable si ce n’est le sable le plus pur en silice du monde. Ce sable fut utilise pour réaliser les optiques du télescope hubble.
Après une heure de promenade sur le sable il est déjà temps de mettre les voiles vers la crique ou nous allons passer la nuit. Deux averses et une course à la voile avec un autre voilier assez dingue plus tard (faut bien que le mauvais temps ait ses avantages, le vent en fait parti) nous voila arrivé. L’endroit est calme et parfois les nuagess laissent entrevoir les étoiles. La soirée se passe dans une très bonne ambiance, et c’est l’occasion de faire la connaissance de nos compagnons d’infortunes venant des quartes coins du monde, dont un suédois et son fils.
Suédois visiblement des services secrets, envoyés en mission pour nous espionner moi et mon pote car nous les retrouveront par hasard trois fois à Agnès Water, et une fois a Noosa, quelques jours plus tard. Heureusement nous avons réussi à les semer une fois à Fraser Island.
La nuit se passe pas trop mal, et le bateau tangue modérément. Le réveil se fera au son de la pluie s’abattant sur les trappes du plafond. Les derniers espoirs d’une éventuelle accalmie pour la dernière journée de snorkelling s’envolent… et tout le monde prend le petit déjeuner à l’intérieur de la cabine humide rendue glissante par les vas et vients incessant des gens.
Nous sommes quand même allé faire du snorkelling sur le premier site, mais l’eau est un peu trouble et la houle rend la tache de respirer dans le tuba difficile. Ce n’est pas arrangé par l’absence de palmes, qui est en soit une bonne chose pour éviter que les gens ne s’en servent pour s’appuyer contre les coraux. Malheureusement le froid et la fatigue empêchent un peu de bien profiter des poissons qui nous tournent autour (et des méduses innombrables). Le deuxième site est un peu mieux selon Gwen, mais j’ai décidé de ne pas y plonger. Quand au troisième site, l’équipage a préféré abandonner afin de nous ramener plus tôt à Airlie Beach, avec approbation générale. On arrive donc quand mes Amies partent, et on se sera surement croisé sur l’eau. Les chanceuses auront un temps magnifiques des le lendemain et les deux jours suivants. C’est comme ça, ça fait partie des choses que l’on ne peut pas prévoir, et donne une raison pour y retourner cette fois hors de la saison des pluies!
Arrive en cours d’après midi on décide de partir au plus vite de cette ville maudite, en quête d’un temps plus clément. Cap au sud.
Pour être honnête je ne sais plus du tout ou on a dormi… mais c’est pas si important. Le jour suivant nous avons roulé pour attendre Rockhampton, mais pas de chance nous y somme allé pile pendant Noël donc tout était fermé. On a d’ailleurs pas mal stressé avant d’y arriver car nous n’avions plus beaucoup d’essence dans le réservoir et que toutes les stations étaient fermées. C’est a 70km/h, sans clim, que nous avons réussi à sauver assez d’essence pour atteindre une station ouverte.
A ce moment là nous avons décidé de nous faire un plan d’action pour les prochain jours, car il nous restait quelques temps avant le départ pour Fraser Island de Noosa. Finalement on n’est pas resté à Rockhampton, pas grand chose à faire, et sur mes conseils on a décidé d’aller à Agnès Water, endroit que je connais bien. Là encore tout était ferme, et c’est sur le parking qu’on a mange du cheval beuf en conserves et des noodles. De loin le noël le plus atypique que nous ayons passé. J’ai essayé d’appeler la compagnie qui propose les croisières sur Lady Musgrave Island toute la journée en vain, mais on se dit que si le lendemain on se levait suffisamment tôt on pourrait tenter d’y aller sans réservation.
C’est le cas le jour suivant et nous voila à 1770 (c’est le nom d’un village) pour tenter notre chance. Le premier essais n’est pas très concluant, et la réceptionniste nous dit qu’il va falloir attendre car le bateau est plein mais qu’il peut y avoir des annulations de dernière minute. Je serais resté confiant si il n’y avait pas déjà une dizaines de personnes dans le même cas que nous arrivées bien plus tôt. Heureusement il semble que nous ayons laissé notre malchance à Airlie Beach (maudite!) et une membre d’équipage nous annonce joyeusement après 20 minutes d’attente que tout le monde va pouvoir embarquer, yeeeeees!
Comme j’y suis déjà allé je ne vais pas tout raconter, mais le temps magnifique et le récif de coraux nous auront laisse un bien meilleur souvenir que le snorkelling au Whitsunday (qui je l’accorde n’était pas dans les meilleures conditions). Il y a beaucoup de poissons, les coraux sont colorés, et malgré le nombres important de touristes nous avons beaucoup de places dans l’eau. Last but not least l’équipement de snorkelling est parfait, ne fuis pas, et on peut porter des palmes ce qui fatigue beaucoup mois.
La seule déception aura été de ne pas voir les touristes japonais vomir dans le bateau malgré la houle sur le trajet.
Comme la veille, nous avons dormi dans un camping prêt de la plage, ou les rangers passent tout les matin récupérer 10 dollars par personnes. Douches froides, toilettes sèches, le top. Nous nous arrentons ensuite a Bundaberg pour le déjeuner. Bundaberg c’est bien connu car c’est la ville du rhum brun que l’on voit un peu partout en Australie, mais ce n’est pas ce qui m’a le plus marqué. Ce qui m’a marqué la bas, c’est les gens. Je veux pas être méchant, mais c’est vraiment la ville des bogans par excellence (vous pouvez chercher sur google la définition de bogan). Il y a même un magasin qui s’appelle Bundy Bogan, je n’invente donc rien. Donc la majorité des gens là bas sont mal habillés, et en gros ressemblent à rien. C’était un sentiment partagé par mon pote, vraiment, on n’avais jamais vu autant de gens horribles en si peu de temps. Tatouages hyper moches, casquettes a l’envers, coupe mullet, triple mentons, mini short avec les bourrelets et le gras qui dépasse… et j’en passe. Chaque coin de rue fut l’occasion d’une nouvelle découverte mêlant mauvais gout au dégout. On s’est alors dit que tant qu’a faire autant aller au Mc Do, mais mal nous en a prit. On avait prit des photos mais je crois qu’on les a effacées quand on les a regardé quelques jours après.
On est arrivé à Noosa le soir même, profité un peu de la plage avant de trouver un endroit pour dormir. Ce fut de loin l’endroit le plus crade. Le parking encore ça allait, mais aller aux toilettes relevait d’une missions presque impossible sans l’équipement respiratoire nécessaire.
On est allé à l’Australia zoo le lendemain, mais comme j’y suis déjà allé et que je l’ai déjà raconté je ne vais pas m’attarder, puis on est remonté sur Noosa pour y passer la journée du lendemain, mais surtout pour trouver un camping digne de ce nom (je sais on a peut être des gouts de luxe…). Le lendemain c’est aussi la journée du check in pour le tour organisé à Fraser Island, mais ça, c’est pour la dernière partie!