Fraser Island
Voici qui nous amène à présent à la dernière partie du road trip, racontée dans le laps de temps record de 4 mois après s’être déroulée.
Fraser Island c’est une ile de sable, la plus grande du monde (eh ouais) située a environ 3-4 heures de 4×4 au Nord de Brisbane. C’est un must see, avec sa plage interminable (75 miles beach), sa piscine naturelle qui d’emplie de mousse par l’action des vagues, son lac contenant une des eau les plus pures du monde, si ce n’est la plus pure du monde (vu le nombre de gens qui s’y baigne je suis pas sur), et j’en passe…
Le tour (encore un, mais c’est quand même pratique de pas avoir à s’occuper de tout organiser, on est en vacances!) est un tour de deux jours et une nuit sur place, et se distingue des autres tours organisés sur Fraser par le fait que là, on y va en 4×4 (troop carrier, allez hop à 10 dans le 4×4) contrairement aux bus dans le cas des autres tours.
On se retrouve donc le matin au backpacker à Noosa pour le départ, en admiration devant les deux Toyota blancs tout rutilants. On est un groupe d’une quinzaine, et on se rend vite compte que il y a déjà une moitié de Français. Ce qui devait arriver arriva donc au cours du séjour, et deux groupes se sont formés au grand désarroi des gens qui voulaient pratiquer leurs anglais, et dont je ne faisais pas partie (on est en vacances!).
L’ile est a 1h30 de route, et les deux 4×4 sont plein a craquer. C’est cool, on fait connaissances avec le reste du groupe, et on change de voitures au fil des pauses ce qui fait qu’au final on a rencontré tout le monde avant d’arriver sur la plage d’où on a embarqué. Ah j’oubliais, on a pris des bières sur le chemin, ce qui j’en suis sur a aidé a notre survie sur l’ile.
Le guide (ah le guide, on en reparlera!) dégonfle un peu les pneus pour que ça accroche mieux dans le sable, et on avance vers la barge qui s’occupe de faire les aller retours entre le continent et l’ile. Il y a beaucoup de monde, et c’est une impression confirmée à l’arrivée. Il semble que Noël soit la période que les australiens choisissent pour aller camper sur l’ile. La plage ressemble un peu a une autoroute de sable, avec un trafic presque continu pendant un bon moment.
Pour une ile de sable, elle est quand même bien aménagée, et on arrive dans un bâtiment ou on dépose nos affaires et ou on passera la nuit. C’est aussi l’endroit ou on prend le déjeuner. On mange un tacos ridicule, puis les français affamés repartent pour un deuxième tour, avant de se rendre compte que non, il y a plus a manger. Un tacos par personne, on commence à se demander si c’est tout ce qui sera servi à manger pour le déjeuner. Et on demande au guide si il y a encore à manger.
Guide: No, if you eat more you won’t have enought for tonight
Estomac: Tu te fouterais pas un peu de ma gueule toi?
C’est un peu léger quand le matin on n’a eu qu’un petit déjeuner assez léger. On garde l’espoir que le diner sera plus copieux, et on met les voile vers le Nord de l’ile, en longeant la plage qui parait infinie. Les paysages sont magnifiques, rendu encore plus beau par la houle très forte à ce moment.
Une heure ou deux de conduite sur le sable plus tard nous voila arrivé au Champagne pools. C’est un arrangement de roche qui fait que l’eau s’y retrouve coincée, et dont les vagues amènent un flot continu de mousse, d’où le nom bien trouvé de champagne pool. Pas d’alcool par contre, juste de l’eau…
Sur le chemin de l’aller Gwen a un peu conduit, et nous a foutu une belle frayeur en abordant deux bosses un peu trop vite, ce qui a fait planter le nez du 4×4 dans le sable , et c’est directement donné une réputation de chauffeur de l’extrême lui valant le respect et l’admiration de tous.
Une petite pause sur le retour sur une vieille épave S S Maheno, toute rouillée pour prendre une photo de groupe. Le guide ressemblait à un vrai sapin de noël avec tout les appareil de groupe autour du cou, et il a réussi a prendre ça:
Le soir on a passé la soirée dans le backpacker, et c’est a alors que:
Nez: ” ca sent pas les patates, si si je vous jure ça sent les patates la?
Estomac: “putain enfin, c’est pas trop tôt”
Yeux: “Vous enflammez pas les mecs y a qu’une patate chacun”
Estomac ” Nooooooooooo”
On espère tous en secret que le guide va sortir un paquet de riz de sa poche, mais malheureusement il ne le fera jamais. Le repas sera un tout petit peu plus copieux que celui de midi, mais pas énormément. C’est à ce moment qu’on réalise qu’on s’est embarqué dans un man vs wild Fraser, sauf qu’on a beaucoup de bières dans le frigo. D’ailleurs grâce à cela notre apport calorique a été maintenu au dessus du minimum vital, mais de peu. Entre français on échafaude un plan pour trouver à manger, mais ce qui sera mangé ce soir sera autant en moins pour le petit déjeuner du lendemain, on apprend la dure loi du rationnement des portions à nos dépends. Les plus téméraires d’entre nous s’imaginent déjà partir en expédition pour chasser le dingo sur la plage, mais ça tombe à l’eau quand on se rend compte que tout ce qui aurait pu servir d’appâts à déjà été mangé. Merde. Pendant ce temps la le guide s’est volatilisé, surement par peur de finir comme appâts (ou diner) et c’est quelques dizaines de minutes plus tard que l’on entends des notes de guitare émaner de sa chambre. Évidement, un guide sans guitare c’est pas vraiment un guide. Ma théorie, partagée, c’est plutôt qu’il a emmené des enceintes et fait passer un fond de guitare pour masquer le bruit des chips qu’il se bouffe en cachette. D’ailleurs à son retour il a l’air un peu trop en forme pour quelqu’un qui n”aurais mangé qu’une patate et un bout de viande. Les soupçons commencent à s’éveiller dans nos esprits. Une fouille s’organise dans sa chambre tandis qu’il part au toilettes, mais aucune trace de bouffe, fichtre.

Gwen, impassible, tente en vain de limiter sa consommation énergétique tandis que les effets de la privation de nourritures se font de plus en plus visibles.
Dehors le ciel est clair, et il y a beaucoup de vent, nous partons sur la plage au delà des grillages électriques qui veillent à laisser les dingos hors du campement. Une fois sur la plage, dans le noir, je marche sur un truc mou, qui s’avère être sous la lumière faible de mon téléphone (qui capte, si c’est pas la classe ça) une méduse échouée. Tous en cœur nous faisons au guide:
“Ça se mange?”
Malheureusement malgré la faim la méduse est tout sauf appétissante, un peu transparente, bleue, gluante. La seule application concrète qu’on lui a trouvé c’est pour jouer au foot et faire des blagues débiles aux filles, mais dans le noir c’est pas si simple.
Les hollandais finissent leurs pétard (oui c’est cliché) et on rentre au campement, fatigués et affamés. Les ronflement de Gwen n’auront d’égal que les rugissement de nos estomacs vides.
Le lendemain on est allé dans le centre de l’ile, et après une balade ou on a vu des arbres et des plantes, on atteint le lac Mc Kenzie, pour s’y baigner. Pas de photos, il pleuvait un peu… mais j’ai néanmoins retrouvé celle la:

“A good mosquito is a dead mosquito”, Dr. Manfred Schneider, Baygon chief executive officer.
“Ça se mange?” un client du Nomads Fraser tour
La visite c’est poursuivie avec une rivière a l’eau d’une pureté folle, puis on a mis direction vers le campement pour faire nos affaires et partir. La route se passe sans histoire, et après avoir fait une lettre pour dire au tour organisateur que le tour était bien mais qu’avec du manger dedans ce serait mieux on est parti avec notre beau van vert fluo en direction de Brisbane, ou on est arrivé juste à temps pour déguster un délicieux repas de nouvel an concocté par mes amis avant de voir le feu d’artifice de South Bank, la tête pleine de souvenirs, et le ventre plein