HelpX, deuxième édition
Des nouvelles de Mullumbimby (j’aime ce nom…) où je continue de wwoofer tranquillement (ça fait un peu chien quand même de dire ça). Je suis arrivé lundi et je pars jeudi matin 7 heures, ce qui fait que j’aurai passé au total seulement trois nuits ici.
L’ambiance est clairement plus décontractée que dans la précédente propriété, où les hôtes étaient il faut bien le dire un peu chiants sur les bords.
Donc hier je suis arrivé à 18h20, avec 2 heures de retard, les joies du stop ! Alf (à ne pas confondre avec le célebre animal du show TV), le mari, me prépare un pizza succulente…, ah, j’ai oublié de préciser qu’ici tout les produits sont “organic”, c’est à dire Bio. Ils se baladent à poil mais au moins ont des produits de qualité. Je fais rapidement connaissance avec lui et les enfants que Fifi (bisous) me présente. On me montre aussi l’endroit ou les wwoofers dorment, c’est un van aménagé ; le genre de vans typiques du backpacker, avec tout ce qui faut pour un bon road trip. On est un peu à l’étroit et je me fais boxer la nuit mais c’est supportable (correction post-prise de recul : les bestioles non identifiées qui vous pique toute la nuit et vous font doubler vos pieds de volumes sont insupportables).
Mardi a été une grosse journée, on a du tout ranger et nettoyer toute la maison ce qui nous a prit pas mal de temps. Des invités importants étaient attendu, des Japonais intéressés par le nouveau matériau que notre hôte a crée, l’enjeu était important c’est pourquoi tout devait être clean…
Le soir même nous avons mangé le même repas que celui préparé aux invités, même si on a mangé à une heure différente (on sent le fromage ou bien?) ; crevettes, crabes, vin au menu…miam, ou plutôt yum comme on dit ici. Et rien de tel qu’un petit sauna et un plongeon dans la piscine pour bien digérer tout ça… et comme le sport ça creuse, on a encore mangé en fin de soirée, il y avait un crumble tout bonnement divin à finir. C’est donc avec un sens du service hors du commun que nous nous sommes attelé à cette tache ô combien difficile.
Mercredi on se réveille tard (sauf que j’ai skypé à 6 heures du matin pour être synchro avec la famille, un soubressaut du Jet Lag). On nous a laissé une bonne surprise sur la table, une liste de taches à faire, auxquelles on ne comprends strictement rien. C’est pas que l’anglais nous rebute, mais la clarté des explications est digne d’une notice Ikea traduite en chinois par un espagnol (je ne pousse pas la comparaison à la vache espagnole, j’imagine que vous avez saisi l’idée). On essayera de déchiffrer ça après avoir mangé nos pancakes, il y a dans la vie certaines choses prioritaires, les pancakes en font parties.
Dernier point de la liste (sur les cinq) : laver la voiture, ça, ça va, on sait faire… un coup de karcher, aspirateur et c’est plié (2 heures de boulot quand même). Comme on n’a pas besoin d’être deux pour faire ça je prends l’immense initiative de passer un coup de karcher sur la terrasse dégueulasse ou pousse des mousses vertes, noires… qui en voudrait chez soit, je le demande !
Après deux heures à m’être immaginé dans la peau de Sarkozy, la femme est emmerveillée devant le résultat obtenu, elle ne manque pas d’éloges et écrit une recommandation pour nous sur le site internet d’Help Exchange. En effet le chemin d’entrée est passé du vert sale au blanc tout propre, personne n’imaginait se qui se cachait sous la mousse.
Travail terminé, les clefs sont sur le 4×4, hum c’est trop tentant… aller hop on va faire un tour sur le chemin de l’entrée (2 km environ). La voiture est géniale, confortable, puissante… les 100km/h sont atteint rapidement sur la piste de terre (mais qu’il est fou mon collègue). On s’amuse bien mais on en est quitte pour repasser un coup de chiffon pour camoufler nos actions (le moteur chaud par contre on n’y pourra rien, notre zèle n’ira pas jusqu’à l’arroser).
On mangera notre déjeuner à 16 heures, après avoir accompli le défi fou (et débile) de manger un piment complet. On s’en souviendra de celui là, malgré les diverses précautions prises (lait, pain etc.), on agonise pas loin de 20 minutes. C’est vraiment hard ce truc, mais on est content de l’avoir fait (oui de vrais imbéciles heureux).
Ensuite un tour de trampoline, un peu de piscine et de sport, une lessive, un peu d’internet, et on se retrouve déjà le soir à diner (je commence à penser que cette article donne l’impression que je ne parle que de bouffe). Le mari tire une tête d’enterrement, Fifi et son 6ième sens typiquement feminin le sentent. On sera vite fixé une fois qu’il sera venu nous parler…
Alors il s’est avéré que le chemin karcherisé et sa fameuse mousse était important pour lui. La mousse tenez vous bien cela fait 10 ans qu’il la cultive avec Amour, qu’il la pouponne soigneusement chaque jour, qu’il la caresse, qu’il est en symbiose, qu’il jouie d’une connexion émotionnelle hors du commun avec elle… et j’ai nettoyé tout ça en une heure !
Bon j’ai rien a me reprocher je l’ai fait à la vue de sa femme qui ne m’a rien dit à ce sujet. Mais quand même un peu déçu d’avoir voulu bien faire et de se faire reprocher cela au final. Surtout quand on réfléchi à toutes les choses biens que l’on a fait à coté !
Bref c’est un couillon, na.
Demain jeudi départ 7 heures du matin pour Byron Bay, l’aventure continue !