Formalités avant de partir
Votre dernière visite sur le site de l’immigration s’est soldée par un cri de joie, à la vue de la phrase “visa granted”. C’est grisant n’est ce pas ?
Aussi difficile que peut être la décision de partir, de laisser sa famille et ses amis pour l’inconnu, l’escalade d’engagements amorcée par l’obtention du visa, et bientôt par l’achat du billet et la complétion des diverses formalités à quelque chose de rassurant.
Bein oui… plus on avance et plus il est difficile de faire machine arrière, lancé sur son élan, plus les décisions paraissent de plus en plus simples (momentum comme on dit ici). Chaque clics sur “valider”, valider la demande du visa, valider l’envoie de l’autorisation de prélèvement par mail pour le billet d’avion, valider l’envoie de l’autorisation de prélèvement pour l’assurance… chaque clic parait de plus en plus facile et naturel.
Le visa, le billet, tout ça c’est bien, mais si vous ne passez pas un peu de temps à régler certaines formalités (simples) vous risquez d’avoir quelques problèmes une fois arrivé sur place. Oh je vous rassure rien de bien insurmontable, nous allons voir ensemble quelques procédures à réaliser pour partir serein.
Passeport
Si vous avez déjà le visa, vous pouvez évidement sauter ce paragraphe… pour tout les autres qui n’ont pas (encore) de passeport, voici un petit paragraphe détaillé pour remédier à cette aberration :)!
Le passeport sert à prouver votre identité lors de voyage à l’étranger, il vous sera demandé dans de nombreuses occasions.
Il est valable 10 ans, et toute demande fait l’objet d’une délivrance de passeport biométrique, sauf dans le cas bien particulier de la demande en urgence (que je n’évoquerais pas ici, trop particulier… puis comme je sais que vous êtes prévoyant vous ne devriez pas en avoir besoin…).
La demande se fait en mairie, pour peu qu’elle soit équipée d’une borne biométrique. Si vous êtes à l’étranger, vous devrez vous rendre à l’ambassade ou au consulat, là encore pour peu qu’ils soient équipés d’une borne biométrique.
Les pièces à fournir sont les suivantes (présentez les originaux, si une photocopie doit-être faite elle pourra toujours l’être sur place) :
(Deux cas sont à considérer, selon que vous ayez une carte d’identité plastifiée ou non, ou pas de carte d’identité du tout).
Dans tout les cas vous devez vous présenter avec :
– le formulaire de demande (à imprimer en ligne ou à se procurer sur place)
– les frais de traitement en timbres fiscaux, à vous procurer par exemple dans un bureau de tabac.
– 2 photos d’identité (si vous ne les fournissez pas il y a une surcharge de 3€, rien de dramatique)
– un justificatif de domicile (facture avec votre nom et votre adresse, telle gaz, électricité…)
Maintenant si vous avez une carte d’identité plastifiée il faudra la présenter. Sinon il faudra donner un justificatif d’état civil de moins de trois mois. Si ce dernier ne suffit pas à prouver votre nationalité, il vous faudra un justificatif de nationalité française, sauf si vous êtes né en France ou avez au moins un de vos deux parents né en France.
Le cout de la demande est de 86€ en timbres fiscaux, ou 89€ si vous ne fournissez pas les photos, auquel cas elles seront prises sur place.
Les délais d’obtention sont très variables, en fonction des endroits et de la période de l’année. Ils s’allongent avant les périodes de vacances notamment. Comptez un mois au moins, il faut donc être un minimum prévoyant.
Une fois fabriqué, vous devrez vous rendre sur place sur le lieu de la demande pour procéder au retrait, et admirer aux bouts de vos doigts le beau livret cartonné qui vous accompagnera tout au long de vos pérégrinations.
Sources
http://vosdroits.service-public.fr/F14929.xhtml
Résilier tout ce qui peut l’être
C’est fou le nombre d’abonnement, forfaits en tout genre que l’on peut avoir, comme des ancres qui nous empêchent de partir (le fameux engagement de 24 mois…argh ne m’en parlez pas).
Il vous faudra résilier les abonnements internet, téléphonie mobile, mutuelle, assurances en tout genre…
Malheureusement parfois cela n’est pas si simple, lorsque la période d’engagement court encore sur une longue durée.
Chaque opérateur étant différent, il est de bon aloi d’aller jeter un coup d’œil sur les conditions générales de vente (vous savez, le document ultra-dur à trouver parmi tout les liens du site, où tout est écrit en petit et avec plein de paragraphes). Les conditions de résiliations devraient être au chapitre 3, paragraphe 16, alinéa 13, paragraphe 7, 3ième tiret, petit ii…
En règles générale il est possible de résilier un contrat pendant la période d’engagement avec exonération des échéances restantes à la condition de fournir des preuves solides d’expatriation à l’étranger. Cette mesure concerne surtout les gens qui partent s’expatrier (quelle logique!) mais est difficilement applicable aux backpackers qui par définition n’ont pas de contrat de travail longue durée, ou de logement bien défini. Les preuves sont donc parfois difficiles à produire pour les backpackers, tant le billet d’avion ou le visa ne semblent pas suffisant. L’astuce peut être de donner son forfait à une connaissance qui elle n’a pas d’engagement, on ne sait jamais, l’optimisme ça paie
La loi Chatel définit depuis 2008 les conditions de résiliation entre clients et fournisseurs de services comme assurances, téléphonie internet etc. Il peut être instructif de se renseigner la dessus.
Pour vous aider à démarrer voici une liste non exhaustive de tout les méchants contrats qui peuvent vous lier avec un prestataire et dont vous voudrez vous défaire avant de partir :
– Appartement, bail (assez évident celui la je l’accorde)
– Assurance immobilière
– Eau
– Gaz, électricité
– Internet
– Téléphonie fixe, portable
– Assurance automobile
– Assurance santé, mutuelle
– Abonnements pour journaux/magasines divers et variés
Permis international
Contrairement à l’union européenne et l’espace économique européen, où votre permis national est valide ; il vous faudra pour le cas de l’Australie produire un permis international ou une traduction officielle. Le permis français n’est pas valide en Australie s’il n’est pas accompagné d’un de ces deux documents.

Morceau de carton plus gros que le passeport, le permis international (ne) saura (pas) se faire discret…
Le permis international est la traduction officielle de votre permis français dans 9 langues, incluant l’anglais, l’espagnol et le russe, il vous permettra donc de conduire sur la majorité du globe.
Sa validité est au maximum de 3 ans et il est renouvelable au terme et au cours de cette période (si vous le perdez ou vous le faite voler).
La validité est d’ailleurs différente suivant le statut du propriétaire. Dans le cas par exemple des personnes en résidence permanente (définition à voir sur le site de l’immigration, conformément à l’immigration act), ce permis est valable 3 mois, à la fin desquels ils devront obtenir un permis australien (sur présentation du permis français et conditionné par la réussite d’un test théorique et/ou pratique). Les procédures concernant la conduite changent en fonction des états, il faut donc se renseigner dans les bureaux compétents sur place ou sur internet (chercher “departement of transport” pou l’état concerné). L’ancienneté de votre permis français peut vous dispenser de certaines épreuves.
Si vous êtes non résident (en particulier si vous êtes sous le sceau d’ un visa temporaire, comme le visa touriste, étudiant, whv, ou sponsorhip), le permis français est valable accompagné du permis international, sans autres restrictions que la durée de validité de 3 ans.
Mais attention tout changement de situation, ie passage à un visa permanent (comme par exemple le 175), ramène la validité du permis international à trois mois et les règles de la résidence permanente citées plus haut s’appliquent.
Le permis international est gratuit, il serait donc dommage de ne pas le faire en France, car les procédures et délais sont plus compliqués et longs une fois à l’étranger. En plus la procédure est ultra simple. Comptez généralement entre 1 et 2 semaines entre la demande et l’obtention du permis à votre domicile.
La demande se fait à la préfecture ou sous-préfecture de votre domicile. Ce sont les seules autorités habilitées à le délivrer (d’où les complications une fois à l’étranger).
Vous devez présenter le formulaire complété (disponible sur le lieu de la demande), 2 photos d’identité récentes et identiques, votre permis national en cours de validité (la validité du permis international est assujettie à celle du permis national, même après son obtention), un justificatif d’identité, et parfois un justificatif de domicile.
Sources et détails supplémentaires:
http://www.francedownunder.com/forum/viewtopic.php?f=24&t=2413
http://ambafrance-au.org/spip.php?article1231
http://vosdroits.service-public.fr/F11534.xhtml
Department of transport du Queensland :
http://www.tmr.qld.gov.au/
http://www.tmr.qld.gov.au/Licensing/Visitors-and-new-residents/International-drivers.aspx#whencani
Procurations
Une fois en Australie, il risque de vous être difficile de récupérer un colis ou de déposer votre enveloppe dans l’urne de la mairie… c’est la qu’interviennent les procurations. Ainsi vous (en tant que mandant) pourrez désigner une personne de confiance (mandataire) et lui permettre de réaliser certaines actions que normalement vous seule est sensée réaliser.
J’ai pour ma part réalisé trois procurations, une pour ma banque, une pour la poste, et une pour les élections.
Pour la banque, présentez-vous avec votre mandataire, le reste devrait être facile. Sinon une lettre de cette personne peut suffire. Mais le mieux est d’aller directement sur place se renseigner. Pour la poste, idem.
Afin de pouvoir voter par procuration, il est nécessaire de se rendre à la gendarmerie, au commissariat ou au tribunal d’instance, accompagné du mandataire et d’y remplir le formulaire adéquat. Je ne sais plus si sa présence est requise ou si elle peut remplir les papiers de son coté (ma mémoire me fait parfois défaut…). Ce que je sais c’est que le mandataire doit être inscrit dans la même commune que vous. Les autorités compétentes citées plus haut sauront bien entendu vous aiguiller dans ce simple processus.
Banque
Court paragraphe pour dire que certaines banques Australiennes, c’est le cas par exemple de la Westpac, on un système de création de comptes à distance. La demande se fait par internet. Ainsi vous avez déjà un compte une fois sur place. Il vous faudra cependant vous rendre au plus vite dans le bureau le plus proche pour régler certains détails, activer le compte etc. Le temps gagné grâce à cette pratique ne me semble pas énorme et ce n’est pas un soucis de devoir le faire sur place.
Faire un peu de change
Il est conseillé de faire un peu de change, pour ne pas être prit au dépourvu une fois sur place, bien qu’il soit possible d’en faire dans les aéroports. Il y a aussi des bureaux de change un peu partout en Australie (déjà rien qu’en centre ville à Brisbane…). La question de la monnaie est toutefois vaste et mériterait à elle seule un article entier.