Le retour
Je ne sais pas si j’aurai le temps de finir cet article, mais si vous êtes là à le lire je suppose que oui…
Mais qu’est ce qui pourrait bien m’empêcher de le finir ? Rien de méchant bien au contraire, pour ceux qui ne le savent pas encore je rentre en France après demain pour 3 semaines.
Et après ?
Après ce sera Australia II, encore plus fort que le premier. Je repars pour l’Australie dans un état d’esprit bien différent de celui que j’avais il y a de ça déjà 10 mois (Septembre, Octobre, Nov… oui c’est bien ça). Que c’est passé vite, une vitesse folle ; 10 mois, 300 jours, et l’impression de n’être parti que hier.
Mais avant, quoi de neuf ? Que s’est-il passé de si important pour que je ne poste pas pendant plus d’un mois? Euh, rien… la flemme juste. C’est peut être aussi car c’était calme que je n’ai rien publié, mais ce dernier mois a été si mémorable que je vais avoir de la matière pour quelques articles (yessss!).
Demain c’est donc mon dernier jour de travail avant de rentrer. On termine les dossiers en cours et on met en place les réponses automatiques d’e-mail “je serais absent du 7 juillet au 31 aout, pour toute demande urgente s’adresser à bidule..” avec une excitation grandissante.
Je ne suis pas du genre à trop stresser, et le fait de partir ne m’a pas vraiment préoccupé ces derniers temps, mais je dois bien avouer que depuis quelques jours je ne fait qu’y penser, avec pleins de questions à la clef.
Le départ est prévu jeudi à 20h30 et l’arrivée à Paris à 13h30 le vendredi. Avant le décollage il va me falloir encore régler quelques bricoles. Installé dans une colocation depuis 4 mois et demi maintenant, j’ai décidé d’en partir pour les raisons suivantes:
– je ne voulais pas payer pour 6 semaines (4 de vacances et deux sur site) un appart dont je ne profiterais pas.
– un des coloc est un gros porkas
– l’autre coloc me gonflait sérieusement et je voulais le taper.
Les raisons se valent! Merci à Fifi qui m’a ouvert les yeux et m’a aidé à prendre cette décision (et à faire le ménage pour les visites).
Aujourd’hui j’ai eu la confirmation que quelqu’un allait prendre ma place et c’est donc un gros soulagement. Il n’y a plus qu’à déplacer toutes mes affaires temporairement chez un couple d’amis Australiens plus que sympa et je pourrai enfin souffler et profiter de l’accomplissement d’une bonne chose de faite (qui n’était pas gagnée d’avance loin de là vu que je m’y suis prit bien tard). En gros on m’a conseillé de partir vendredi soir, samedi je mettais des annonces, dimanche je faisais le ménage et le mardi j’avais un remplaçant. Le déménagement était prévu le lendemain. j’aime quand tout va vite comme ça. Enfin non, ça dépend de quoi on parle, la preuve:
Depuis 5 semaines j’hébergeais à l’appart une amie, Fifi. Je crois que je parle d’elle au début du blog. Je l’avais rencontrée le premier jour, alors que l’on était en plein désarroi (“mais qu’est-ce qu’on fait là???”, “j’ai peur….” haha j’en ris maintenant).
Elle est partie hier, et là je le dit j’aurais aimé que ça n’aille pas si vite, car elle me manque déjà. Je voulais par l’intermédiaire de cet article lui dire un gros merci pour tout.
On s’est rencontré le premier jour, on a vécu des aventures mémorables les premières semaines, ponctuées de moments magiques (la plage immense qui se dévoile à nos yeux à Byron Bay) et de galères dont on se souviendra toute notre vie et que paradoxalement on racontera avec le sourire bien plus que les bon moments (le stop sous la pluie, l’histoire de la mousse, la nuit à la gare…).
Mais nous avions des projets différents, et la meilleure chose à faire était de se séparer pour vivre notre aventure chacun de notre coté.
Le bilan 8 mois après est le suivant.
Elle à fait le tour de l’Australie avec Monique, sa voiture chérie, maintenant à l’Uluru ou bien à la casse, et moi j’ai trouvé mon travail. D’une façon comme d’une autre nous avons trouvé notre chemin ici et réalisé nos projets (et même rêves…).
Et toute la beauté de la chose, c’est presque digne d’un film hollywoodien, est que tout s’est terminé comme cela à commencé. Hier elle est partie, et je suis la dernière personne qu’elle à connu auquel elle aura dit au revoir, et l’une des premières auquel elle a dit “salut”.
Elle est aussi la dernière personne parmi les backpackers que j’ai rencontré à partir du pays, je me sens un peu seul pour le coup.
Le moment redouté est donc arrivé, les adieux sont toujours difficiles, et c’est là qu’on trouve que le temps passe parfois trop vite. Comme dirait Einstein tout est relatif…
J’espère que tu trouveras de nouveaux projets qui te tiennent à cœur dans une période de retour qui forcement ne sera pas facile. On ne change pas de vie du jour au lendemain. Réveille toi en douceur… ton accent ensoleillé qui sent bon l’huile d’olive va me manquer.
D’une manière générale les relations sont bien différente ici ; Pas forcement à cause du pays, mais surtout à cause du mode de vie (je parle principalement des backpackers). Les relations sont courtes mais intenses, les gens sont ouverts, curieux, passionnants. On s’y attache vite, puis un beau jour, forcement trop tôt, on part voyager dans une autre ville, un autre état. On se quitte pour rencontrer de nouvelles personnes, que l’on quittera aussi. C’est la vie nomade, dynamique, mais c’est usant, car tout est temporaire, et trop court. C’est frustrant et épanouissant à la fois.
Le retour au pays est aussi quelque chose d’assez spécial à décrire.
Contrairement à beaucoup il ne sera pas définitif pour ma part. Je n’ai pas le même sentiment que ceux qui sont rentrés pour de bon, que ce soit après quelques mois ou un voir deux ans. Eux, leur crainte c’est d’avoir tant changé que leur vie d’avant ne leur soit devenue totalement inconnue, voir insipide. D’où l’importance de ne pas s’enliser dans la même routine lors du retour. La peur de ne plus comprendre ses amis, sa famille, et aussi de ne plus être compris fait aussi partie du package de tout bon revenant. Mais le pire, je crois, d’après les témoignages de tout les gens qui sont rentrés, c’est le contre coup qui intervient quelques semaines après le retour, juste après l’euphorie, les rencontres, retrouvailles, goinfreries à base de crêpes au nutella et baguettes croustillantes, raclettes et tartiflettes. Une fois terminé il ne reste plus grand chose de ce à quoi on s’est habitué pendant presque un an. Comme un addict en manque… en manque de kangourous.
Heureusement on s’y fait, et d’autant mieux que l’on se fixe d’autres objectifs, que l’on se tourne vers l’avenir plutôt que vers le passé.
A me relire je suis bien content de ne pas être dans le même cas, même si mon problème va plutôt être lié à la brièveté de mon retour!
Voila qui clos ce billet d’humeur. Triste à l’idée de voir une amie que j’aime énormément partir (ou revenir, suivant où on se place), mais aussi très heureux de bientôt rentrer et de retrouver ma famille et mes amis. J’ai hâte j’ai hâte !!
Petit aparté pour féliciter ma petite sœur qui a eu son bac aujourd’hui, bravo sœurette, profite bien de tes vacances